- Parution le 12 février 2020
- 416 pages
- 22€
Idiot Wind
Par Peter Kaldheim- Parution le 12 février 2020
- 416 pages
- 22€
Le 26 janvier 1987, une énorme tempête s’abat sur New York quand Peter Kaldheim fuit la ville et Bobby La Batte, le dealer impitoyable auquel il doit pas mal d’argent… Il le sait : il n’y aura pas de retour possible. Il saute dans le dernier bus en partance. Commence alors pour lui une vie d’errance. Sans argent et sans abri, il entreprend de traverser le pays en stop. Alors que les kilomètres défilent, c’est aussi un portrait de l’Amérique qui se dessine à travers les vies minuscules des chauffeurs qui lui instillent une nouvelle « sagesse » et l’aident à renouer avec le monde. il découvre que le désespoir ne connaît pas la honte. Et aussi la fraternité des gens de la route : on donne quand on peut, et on prend quand on ne peut pas. Et, quand la solitude est trop grande, il trouve réconfort en relisant les grands dipsomanes et autres vagabonds de la littérature : Kerouac, Orwell, Exley, Kesey… Après avoir parcouru 8000 bornes et traversé les frontières de vingt États, il atteint enfin le bout de la route, prêt pour une autre vie.
Peter KaldheimPour résumer, ma vie n’avait rien de reluisant et relevait plutôt de la survie, et de cela je ne pouvais blâmer que moi-même et mes acolytes : l’alcool, la cocaïne, et une propension bien ancrée à ce que mon vieux prof de philosophie grecque appellerait l’acrasie – cette faiblesse de caractère qui vous pousse à agir contre votre intérêt. Si le grec n’est pas votre truc, appelons ça Idiot Wind, le vent idiot, comme Bob Dylan.
Ils ont aimé
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Un récit percutant – l’histoire d’une vie gaspillée et reconquise. Kaldheim chuchote avec Orwell, Kerouac et Exley pendant qu’il déambule à travers l’Amérique et qu’il trouve enfin une issue improbable vers la rédemption.
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Sa voix pleine d’esprit et de naturel, l’honnêteté et l’humilité que j’ai perçues dans les mémoires de Peter Kaldheim, m’ont agrippé dès la première page, et je ne voulais pas que ça finisse.
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Idiot Wind apporte une réponse imparable, douloureuse et souvent tristement hilarante à cette question : qu’arrive- t-il quand quelqu’un“ disparaît de la surface ’’, quand son ancienne vie n’est plus viable et que sa nouvelle vie n’est nulle part en vue?
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Ce road trip sur les routes des États-unis est un périple de la dernière chance vécu par l'auteur. Voyage en marge, auprès des vagabonds des routes et des villes, en stop ou en sautant dans les trains de marchandises. Pour ne pas mourir, pour enfin supporter ses actes passés et lui-même. Lente remontée vers la vie au fil des kilomètres, de la lecture et de l'écriture de ce livre.
Très très très vivement conseillé ! ❤❤❤ -
L'odyssée américaine de Peter, placée sous le haut patronage, excusez du peu, de Bob Dylan (le titre) et de Jack Kerouac (le reste). (...) Récit d'un retour à la vie, où l'adversité permet d'aller vers un mieux, Idiot Wind se propose de vous emmener retrouver, dans cet après-confinement, un monde où rien ne peut se faire sans l'autre
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Peter, à 40 ans, a su rendre sa vie new-yorkaise complètement chaotique... Jusqu'à devoir une grosse somme à Bobby la Batte, qui ne va pas tarder à réclamer ses rotules en paiement ! Peter décide alors de partir sur la route et de se réinventer... Un récit puissant et lucide, où l'on se fait le compagnon de voyage d'un homme qui brave le plus grand des adversaires : soi-même. Exaltant !
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Admirant Hemingway, Lowry, et bien sûr Kerouac, il prend la route de New York vers Seattle en passant par Portland. Mais initié par Exley et bercé par Nietzsche, il métamorphose surtout les désastres de son existence en récits à la fois triste et désopilants. Et quoiqu’il arrive, il garde un maigre espoir, tout maigre, mais quand même.
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Partir sur la route... poussé par un vent idiot pour renaître et se reconnaître.
Roadtrip hommage à Kerouac très réussi. Un bonheur ! -
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Ce beau récit simplement écrit mais très touchant, Kaldheim a mis trente ans à l’écrire. Il a bien fait de persévérer.
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Avec Idiot Wind, Peter Kaldheim signe un petit bijou de sincérité et d'humanité. Quelque part entre les confessions d'un junkie et le vieux rêve de la route US…
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[Un] récit bouleversant d’une fragile mais lumineuse rédemption.
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L’autobiographie de Peter Kaldheim est à la fois un récit d’aventures et un voyage intérieur, explorant une géographie et une société aux réalités foisonnantes. S’attardant sur ses failles les plus intimes, sur ses excès passés et ses erreurs persistantes, à la manière de Kerouac, de Mclnerney et d’Exley, trois auteurs dont l’ouvrage se nourrit, il constitue une forme de confession nomade. La misère affective et psychiatrique dans laquelle sont plongés bon nombre de ses compagnons de route contrebalance l’optimisme fiévreux de son narrateur, qui n’a de cesse d’avancer, infléchissable, vers la guérison.
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Un récit autobiographique honnête et puissant, nourri de flash-backs instructifs et traversé de belles références littéraires.
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Admirablement traduit et fourmillant de détails sur la vie des underdogs, entre séjours dans des hôtels miteux et dons de sang pour grappiller quelques dollars, Peter découvre avec humilité le sens de la fraternité qui lie les gens de la route, résumé par cette devise: “On donne quand on peut, et on prend quand on peut pas.” Un road trip aux accents universels saupoudré d’une solide dose d’humour qui dissout instantanément tout sentimentalisme et tout auto-apitoiement.
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Récit et portrait fulgurant d’une Amérique des vies minuscules, écrasée par la misère, la pauvreté et l’abandon. Peter Kaldheim «savoure les petits détails» avec une honnêteté, une humilité et une humanité émouvantes, sans jamais se la raconter ni pleurnicher. Il renoue petit à petit avec le monde, redécouvre l’empathie, la loyauté et la charité. «La fraternité des gens de la route: on donne quand on peut, et on prend quand on peut pas.»
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Photographe aussi des années Reagan – nous sommes en 1987 – Kaldheim est un observateur précieux de l’Amérique de cette fin de décennie. Huit mois de périple, de sevrage, de guérison. Le récit du voyage intègre des passages du passé, les moments où le vent s’était mis à souffler. Jamais pleurnichard, aucunement moralisateur, Peter Kaldheim réussit enfin à écrire le roman dont il rêvait depuis toujours. En le lisant vous pouvez vous surprendre à penser à vous-mêmes, peut-être aux moments où le vent soufflait aussi en vous chauffant les oreilles. Idiot Wind est un cadeau, un récit rempli d’humanité qui fait un bien fou par les temps qui courent.
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Ce récit/roman a une postface qui précise le sort de Peter et le confond avec l’auteur. Arrivé à bon port, il a pu mener une vie plus sereine et renouer avec ses frères. Elle donne aussi une idée de l’écriture du récit qui la précède. Vous aurez compris que ce qui fait une des forces de ce texte c’est sa « maitrise ». Cet effort de l’écrivain pour dépasser un premier degré aussi dense soit-il et nous donner à lire de l’émotion.
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Les éditions Delcourt (Littérature) ont su prouver en très peu de temps leur capacité à trouver de vraies pépites littéraires. Si vous souhaitez absolument vous lancer à la découverte du catalogue « Littérature » de cette maison d’édition, je vous conseille vivement Au loin, L’Écho du temps, Un autre tambour, Presidio, Ma sœur serial killeuse, L’Habitude des bêtes ou encore Comme une mule qui apporte une glace au soleil. En plus de tous ces titres, il faudra aussi ajouter Idiot Wind, une de mes plus belles découvertes en cette année 2020 !
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Ce qui fait la force du livre, c’est aussi les yeux que portent l’auteur sur l’époque qu’il traverse, la fin des années 80 et le pays qu’il parcourt. Idiot Wind, c’est aussi un regard réaliste et utile sur les années Reagan. C’est un livre au ton juste, qui ne faut pas dans la mièvrerie, dans lequel l’auteur nous montre sa souffrance sans jamais se plaindre.
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C'est l'histoire d'une rédemption. Le récit d'une renaissance, sur la route. Sous le patronage de Kerouac et de quelques autres, dans la grande tradition américaine. On dit souvent qu'il faut toucher le fond avant de pouvoir donner un petit coup de talon pour commencer à remonter. Peter Kaldheim l'a touché, et ceci est son histoire, racontée trente ans après avoir eu le dernier éclair de lucidité qui l'a empêché de s'écraser totalement au sol. Une histoire faite de rencontres et de livres qui viennent nourrir le nécessaire et salutaire face à face avec lui-même. Une histoire de kilomètres et d'humilité.
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Il y a de nombreuses choses qui restent de ce texte, même longtemps après l’avoir lu. Le fait d’avoir l’impression d’avoir fait un bout de chemin avec un être humain, d’avoir partagé ses expériences, ses espoirs et ses déceptions, de ressentir un lien d’amitié avec une personne qu’on ne connaît ni d’Eve ni d’Adam mais dont on se sent finalement très proche, n’est pas étrangère à la trace laissée par ce récit. Peter Kaldheim a eu une vie chaotique, psychédélique, bordélique, tragique, alcoolique, psychtropique, erratique, mais il sa vie possède les accents de la sincérité, de la vérité et de la beauté que peu de récits peuvent atteindre. Merci. »
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Saisissant.
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La franchise et l’optimisme tenace de Peter Kaldheim en toutes circonstances rendent son récit fort et captivant.
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Idiot Wind raconte les efforts profondément humains de Kaldheim pour rejoindre le rivage à la nage avec compassion et gratitude.
À propos de l'auteur
PETER KALDHEIM a été éditeur chez Harcourt puis Van Nostrand Reinhold. Une carrière vite avortée : son addiction à la drogue va le faire couler et lui vaudra un petit séjour à la prison de Rikers Island (pour avoir vendu de la cocaïne à un flic en immersion), avant de le jeter sur les routes. Il vit aujourd’hui à Lindenhurst, Long Island, où il organise des excursions de pêche au large de Montauk. Idiot Wind est son premier livre.